Christophe Guigueno

Services de communication et d’édition freelance

Vakko Odyssée Cannes - Istanbul

Des communiqués de PIPOF.com pour la 1ère course Figaro entre la France et la Turquie

Trois semaines de rédactionnel au service d’une organisation franco-turque

jeudi 20 juillet 2006Pipof

Suite à la demande de l’attachée de presse cherbourgeoise Fred Lemonnier, Christophe Guigueno est intervenu auprès d’Olay Nautic et Cumali Varer, co-organisateur côté turc, de la première édition de Vakko Odyssée Cannes - Istanbul. Cette mission de trois semaines à Cannes puis à Istanbul a consisté en la rédaction quotidienne de communiqués de presse pour l’équipe de communication et le site officiel. Après le premier Trophée BPE (Saint Nazaire - Cuba) et une Transat AG2R (Lorient - Saint Barth), c’est la troisième épreuve du circuit Figaro-Bénéteau suivi au sein de l’équipe de communication par PIPOF.com.

En exemple, le dernier communiqué rédigé pour résumer la course en particulier pour accompagner le reportage vidéo diffusé sur Eurosport :

Vakko Odyssée Cannes - Istanbul : la grande première entre la France et la Turquie

Une course à la voile remportée par le tandem Erwan Tabarly - Romain Attanasio

Vakko Odyssée Cannes - Istanbul 2006 fut une grande première à plus d’un titre. Ce fut la première course au large à la voile du circuit Figaro-Bénéteau à traverser la Méditerranée d’ouest en est ; la première à aborder les terres de Turquie depuis la France ; la première à subir autant les caprices d’Eole, le dieu du vent parfois absent, parfois violent ; la première à réunir un plateau prestigieux de navigateurs français comme Florence Arthaud, Lionel Péan ou Kito de Pavant, et Turcs comme le sportif olympique Arif Gurdenli ; et enfin la première grande épreuve remportée par deux jeunes marins Erwan Tabarly et Romain Attanasio.

C’est le dimanche 25 juin 2006 que 23 concurrents quittent Cannes pour prendre la route d’Istanbul. La flotte est composée de 46 concurrents répartis en double sur des bateaux de 10 mètres de long et tous identiques, les Figaro-Bénéteau. Pour sa première édition, la course Vakko Odyssée Cannes - Istanbul s’intercale dans le circuit professionnel de course au large après la Transat AG2R (en double entre Concarneau et Saint Barthélemy), la Solo Méditerranée (entre Marseille et Porquerolles) et avant la prestigieuse Solitaire Afflelou Le Figaro. Le timing est d’ailleurs très serré avant le départ afin de ramener par cargo l’ensemble des voiliers jusqu’à Cherbourg en Normandie où les bateaux sont attendus pour le 31 juillet. Au coup de canon de départ, Alain Gabbay, le directeur de course, sait que la moyenne minimum pour rejoindre Istanbul à temps est de 5 nœuds. Avec les caprices de la Méditerranée et un parcours jamais défriché en course, le marin sait qu’il va devoir faire avec des conditions météo difficiles. Ce sera bien le cas...

De Pavant et Spina premiers à Bonifacio

Quelques minutes après le départ donné devant le port Pierre Canto où les équipages ont séjourné une semaine, le tonnerre gronde. Le ciel est menaçant. Mais le vent est au rendez-vous. Les voiliers filent à bonne allure vers le large. Neptune semble leur promettre une bonne route. C’est en fait un signal d’avertissement qu’il leur lance. La Méditerranée, cette année, n’est pas de bonne humeur et Eole est plutôt volage. Tout se passe pourtant bien sur les premières heures de course. Après un départ mené sous spinnaker par Marc Thiercelin associé à Eric Drouglazet sur le bateau « Siemens », c’est la paire franco-italienne Kito de Pavant et Alberto Spina qui prend les commandes jusqu’au large de la Corse. Le Méditerranéen Kito de Pavant est l’homme en forme du moment. Il a gagné, en double puis en solitaire, les deux premières épreuves de la saison ! Son « Bel - Karper » qui porte le nom de son sponsor français associé à l’entreprise turque qu’il vient d’acheter représente le lien économique de cette course extraordinaire. Lundi soir, ils passent les Bouches de Bonifacio en tête et remportent ainsi la première partie de la régate. Hélas, les bouches se referment sur les concurrents après leur passage. Éole part en vacances... Moteur !

Au nord-est de la Sardaigne, il n’y a plus un souffle d’air. Le directeur de course, l’autorité sportive sur l’eau, sait que le temps est compté. Il prend la décision d’interrompre la course. Le passage à Bonifacio fera office de première étape. Les équipages sont priés de mettre le moteur en route et de prendre la direction de l’île de Stromboli. Mais la tanière d’Eole est déserte et c’est pendant trois longues journées que les 46 marins vont avancer à la queue leu leu vers la Sicile. Ce n’est qu’après le détroit de Messine que le comité de course parviendra à relancer la course... Le vent est enfin au rendez-vous, et les voiliers filent à grande vitesse vers le Sud de la Grèce. La porte de passage devant l’antique cité d’Ithaque où vivait le héro Ulysse sera abandonnée faute de temps. Cette fois-ci ce sont les tourdumondistes Bertrand de Broc et Lionel Lemonchois à la barre de « Les Mousquetaires » qui s’illustrent. Leur retard sur les deux premiers bateaux à Bonifacio « Bel - Karper » et « TEB » approche d’une heure et trente minutes. Il faut prendre les devants au plus vite car la course a repris et les marins ont l’œil rivé sur le chronomètre.

Après le calme, la tempête en Mer Egée

Le soir du premier juillet, les voiliers approchent de la Mer Egée. La prochaine porte de passage obligatoire est située à proximité de l’île d’Andros, au cœur des Cyclades. Un équipage franco-turc a pris les commandes. Il s’agit de Lionel Péan, vainqueur du tour du monde en équipage en 1985, et d’Arif Gurdenli, membre de l’équipe turque de voile olympique. Le régatier turc découvre la course au large en équipage réduit en compagnie d’un marin français très expérimenté. Ils naviguent sous les couleurs de « Milliyet » un grand quotidien de son pays et Arif a à cœur d’être le premier de ses six compatriotes engagés sur la course à revoir Istanbul. Mais ce sont les terres grecques d’Andros que les marins vont toucher en premier.

Le Meltem, ce fort vent qui bouscule régulièrement la Mer Egée est aussi fort cette année que son collègue était absent en Mer Tyrrhénienne. Quarante nœuds, voir plus, soir plus de 70 à 80 Km/h, Eole est déchaîné. Et surtout il souffle de face, en plein dans les étraves des concurrents qui doivent remonter vers les Dardanelles pour entrer en mer de Marmara. Alain Gabbay prend alors la décision d’arrêter une seconde fois la course dans le port d’Andros. La porte de passage fera office de ligne d’arrivée pour valider une deuxième étape. Les premiers à la franchir sont Erwan Tabarly et Romain Attanasio sur « TEB ». Les deux jeunes hommes étaient arrivés à Bonifacio avec six minutes de retard sur de Pavant et Spina. Cette fois-ci, ils devancent de Broc et Lemonchois de quelques minutes et surtout, le tandem franco-italien de près d’une demi-heure. Les voilà en tête du classement général ! Un classement général qui ne variera plus puisque le comité de course ne pourra plus lancer de nouvelle régate avant Istanbul.

Le triomphe à Istanbul pour Tabarly et Attanasio

Après de nombreuses heures d’interruption à Andros, les voiliers décident de braver la tempête qui sévit toujours en mer Egée pour remonter vers les Dardanelles. Le convoi de bateaux de course arrive enfin en Marmara, mais ne peut repartir en régate pour un dernier run jusqu’à Istanbul. Éole furieux auparavant s’est encore enfui avant de revenir gonfler les voiles à quelques milles de l’arrivée à la marina d’Atakoy. Il est trop tard pour se joindre aux concurrents de la Vakko Sailing Cup, une course de 120 bateaux sur le Bosphore. Mais l’accueil est à la hauteur de l’événement et les marins affichent un sourire généreux en amarrant pour la première fois leurs voiliers de course dans un port de plaisance turc. Le 8 juillet, Erwan Tabarly et Romain Attanasio offrent à la filiale turque de la BNP une nouvelle victoire en remportant le postlogue. Les deux jeunes hommes dont le neveu du célèbre Eric Tabarly remportent ainsi en Turquie leur première grande victoire. Une victoire acquise dans des conditions météo difficiles mais qui a ouvert une nouvelle route dans le panorama de la course au large. Enfin, une victoire que les deux navigateurs entendent remettre en jeu lors de la prochaine édition en 2007.


A propos de Vakko Odyssée Cannes Istanbul

- Organisation : Cumaly Varer et Frank Covat
- Communication : Primacom
- Attachée de presse : Fred Lemonnier
- Photographe officiel : Jacques Vapillon
- Production vidéo : CIS
- Rédacteur : Christophe Guigueno
- Site officiel : http://www.vakkocannesistanbul.com/